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L'arrivée massive des demandeurs d'asile et la réalité des écoles

L'arrivée massive des demandeurs d'asile et la réalité des écoles

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«Depuis qu’on a réouvert les frontières, on ajoute des classes d’accueil pas seulement en début d’année, mais tout au long de l’année. Ça crée une pression sur le réseau scolaire, particulièrement dans la grande région de Montréal», explique la présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES), Kathleen Legault, en entrevue.

«On le sait après une courte échéance qu’on va recevoir des élèves. Des fois, c’est une question de jours, et on doit ouvrir un groupe», déplore-t-elle.  

Dans sa lettre à Justin Trudeau de la semaine dernière, le premier ministre François Legault écrivait que Québec avait dû ouvrir plus de 1150 classes d’accueil depuis le début de l’année scolaire pour franciser et intégrer les enfants des demandeurs d’asile. Cela représenterait «l’équivalent d’une cinquantaine d’écoles primaires».  

Or, souligne la présidente de l’AMDES, ouvrir une classe d’accueil ne se fait pas en criant ciseau. «C’est un casse-tête, dit-elle. Ça nous demande de tout réaménager nos horaires. Mais ce qui est le plus difficile, c’est de trouver des enseignants qualifiés. Ça, c’est compliqué, et plus l’année avance, plus c’est difficile.»

Rappelons qu’il reste toujours 934 postes d’enseignant à pourvoir dans le réseau public du Québec, selon les plus récentes données du gouvernement. 

Composition des classes
Il faut également noter que ces élèves ne restent pas pour toujours dans des classes d’accueil. Mais au moment de passer en classe ordinaire après un an ou deux, plusieurs ne maîtrisent toujours pas le français, ce qui complique la tâche des enseignants. 

«La diversité culturelle, on n’est pas contre ça, pose Mme Legault. Mais quand on enseigne et qu’il y a trois-quatre élèves qui sont sortis de la classe d’accueil pour être intégrés à notre groupe, il y a des défis.»

Par exemple, il peut être difficile de comprendre les subtilités d’un problème mathématique lorsqu’on n’a pas une connaissance parfaite de la langue, illustre la présidente de l’AMDES.

«Avoir des élèves qui ne sont pas tous au même niveau, déjà c’est la réalité, puis avoir des élèves qui n’ont pas tous le même niveau de compréhension du français... c’est certain que ça fait partie des enjeux qui ont été nommés par les enseignants quand ils étaient en grève. Ça fait partie des enjeux de composition de la classe», conclut-elle.

Lire l'article complet dans le Journal de Montréal